La DH – Les faux et les vrais motifs de la limite des 30 km/h dans Bruxelles

Une opinion de Jacques Deliège, porte-parole de l’ASBL DRP (Droit de Rouler et de Parquer) qui lutte pour les droits des automobilistes à Bruxelles.

Voici les faux et vrais motifs de réduire Bruxelles à 30 km/h. Les promoteurs de cette mesure contraignante avancent la sécurité. Une approche très habile, car chacun y tient, à sa sécurité.

Mais dans les 19 communes, il y a, par an, en moyenne 15 accidents mortels de la circulation, dont des piétons renversés par le tram et des deux roues se jetant sur un obstacle. Bien sûr, il y a aussi le nombre de blessés, qu’on doit veiller à réduire. Nous n’avons pas le détail, mais arrondissons à dix par an le nombre de décès provoqués par des voitures ou des camions.

Ces dix décès sont à comparer avec un milliard de kilomètres parcourus dans Bruxelles par ces véhicules. Alors, est-elle vraiment « très dangereuse » la mobilité des quatre roues?

Pourra-t-on réduire à zéro les quelques criminels qui roulent comme des fous, les inconscients qui sont au volants parfois ivres ou drogués ? Cela nous paraît complètement utopique.

Si nous voulons nous attaquer efficacement aux causes de décès accidentels, alors nous devons comparer ces dix décès de la route aux centaines de décès par an dans les hôpitaux bruxellois, à cause des microbes reçus.

Nous considérons donc cet argument de sécurité pour justifier la limite de 30 km/h comme étant inconsistant.

Et le motif n’est pas environnemental non plus, bien au contraire. En roulant à du 30km/h au lieu du 50, les véhicules consomment plus de carburant par kilomètre et donc émettent plus de polluants et plus de gaz à effets de serre.

Voici donc, selon nous, le vrai motif d’imposer cette limite de 30 km/h dans tous les quartiers de Bruxelles. Honnêtement résumé par Jean-Rodolphe Dussart, interviewé par BECI en septembre dernier: « Nous voudrions que l’auto disparaisse du paysage urbain, autant que possible. »

Déjà en 2011, dans le plan directeur de la mobilité 2010-2014, inspiré par les fonctionnaires de Bruxelles Mobilité et signé par la ministre de l’époque Brigitte Grouwels, on lit à la page 30 : « Tandis que les trajets en voiture seront rendus plus lents et plus difficiles. »

En 2019, l’ensemble du texte du projet « Good Move », produit par Bruxelles Mobilité et mis à l’enquête publique propose un autre moyen: supprimer 60 000 places de parking.

La limitation à 30km/h généralisée est donc le nouveau moyen d’atteindre cet objectif négatif bien clair : rendre la voiture moins attractive que les autres modes de déplacement.

Enfin, selon de nombreux « likes » facebook de DRP, le motif serait également: « La chasse au fric ».  En effet, établir une réglementation tellement excessive qu’un grand nombre d’automobilistes seraient incapables de la respecter permettrait donc d’alimenter la Région et les communes grâce aux amendes.

Cette vision «anti-voitures» coercitive est en réalité une vision anti-automobilistes, anti-citoyens, car le demi-million de voitures immatriculées à Bruxelles n’existe que par les humains et pour les humains qui veulent ou doivent l’utiliser.

Source : DHNet

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